Cette année, nous avons mis en place notre nouveau programme de mentorat entre femmes, Intercultur’elles. Son objectif : valoriser les parcours des femmes réfugiées et demandeuses d’asile à travers le partage de compétences personnelles, professionnelles et académiques avec des mentores locales. Dans un contexte interculturel, le programme permet de définir leurs projets et de construire l’avenir qu’elles désirent.

La première session d’Intercultur’elles ayant touché à sa fin en novembre dernier, nous sommes heureux·ses d’annoncer que la nouvelle session d’Intercultur’elles aura lieu de février à août 2021 ! 

Vous souhaitez vous engager ? 

  • Le programme accueillera 15 mentores et 15 mentorées en région Île-de-France pendant 6 mois de février à août 2021. Consultez le concept note pour les critères demandés pour candidater et toute information supplémentaire. 
  • Participez à l’une de nos réunions d’information le 17 décembre ou 7 janvier : https://airtable.com/shrsBsLHQzEJ0b0Ki. Ces réunions s’adressent à la fois aux futures mentores et aux futures mentorées, et à toute personne curieuse souhaitant s’informer sur notre programme ou sur notre association.
  • Contactez-nous par mail à mentorat@uni-r.org pour toute question.

Comment postuler ? Remplissez simplement ce questionnaire avant le 24 janvier : http://bit.ly/intercuturellesmentore

[ Témoignages ] Être mentore, une expérience qui fait grandir en humanité et en espérance

Deux mentores nous ont partagé leurs expériences de la première session du mentorat, ce qu’elles ont pu tirer de leur rôle de mentore et du temps passé avec leur mentorée. Nous vous invitons à découvrir leurs témoignages :

“Actuellement, je me suis engagée en tant que mentore, via l’association UniR Universités & Réfugié.e.s. Mon engagement consiste à créer un lien avec une femme réfugiée afin d’échanger, partager ou éventuellement l’aider sur des problématiques liées à sa situation de réfugiée. Ce mentorat a commencé au moment du confinement ce qui n’a, en rien, altéré la mission. L’association a été très présente pour nous former à distance sur différentes thématiques liées au statut de femme réfugiée et elle nous a mis en relation avec notre mentorée. Je suis donc en relation depuis plusieurs mois avec une jeune femme Pakistanaise d’une trentaine d’années qui effectue actuellement un doctorat en France. 

“Via un témoignage vivant, ils prennent consciences de la liberté qui est la nôtre et de la chance d’être une femme en France.”

“Le confinement n’a aucunement été un obstacle à nos riches échanges et nous apprenons l’une de l’autre sur nos cultures, nos études, nos familles dans la bienveillance et la curiosité permanente. Je l’aide à comprendre certains « codes » de notre culture afin qu’elle se sente plus à l’aise dans ce nouvel environnement qui peut parfois lui paraître « difficile » malgré toutes les épreuves qu’elle a traversées. Le confinement m’aura finalement donné le temps d’amorcer sereinement cette nouvelle relation et mes enfants, qui étaient parfois derrière moi quand j’échangeais avec elle, me posaient des questions sur sa situation. Je pense que ça les a aidé à « relativiser » le confinement qui nous étaient imposés. Via un témoignage vivant, ils prennent consciences de la liberté qui est la nôtre et de la chance d’être une femme en France. Cet « engagement » est finalement une leçon de vie que je recommande à tous !”

Clarisse, Responsable de pilotage d’activité chez Société Générale

“Cette expérience en tant que mentore m’a aidée à me mobiliser et à avoir une petite expérience auprès d’une femme qui demande l’asile en France. Cela m’aide à lutter contre le discours anxiogène sur la migration que les médias véhiculent. Ce que j’ai appris auprès de la personne mentorée que j’ai accompagnée c’est qu’au-delà du fait qu’elle demande l’asile, nous avons plusieurs choses en commun. Si je l’avais rencontrée dans un autre cadre, on serait probablement devenues amies. Le fait qu’on ne puisse pas rencontrer des demandeurs d’asile ou de réfugiés en dehors des associations est problématique pour tous, cela veut dire que ces personnes n’ont pas accès à nos cercles sociaux (d’amis, de travail, etc). C’est une personne qui a beaucoup de compétences (professionnelles et humaines) en train d’être gaspillées puisqu’elle n’a pas encore le statut de réfugiée. De même, je constate la violence qu’elle doit subir avec l’administration en France et malgré cela, sa force pour se relever et continuer.

“Faire du mentorat est une expérience qui nous pousse à nous déplacer (physiquement, mentalement), qui nous aide à effacer nos clichés et préjugés que nous pouvons avoir envers les personnes migrantes.”

“Je recommande fortement de faire du mentorat parce que c’est une occasion de rencontrer une personne comme nous, une femme qui vient d’ailleurs et qui souhaite pouvoir s’intégrer. Si nous étions dans sa situation, nous aimerions que quelqu’un puisse nous accompagner. Faire du mentorat est une expérience qui nous pousse à nous déplacer (physiquement, mentalement), qui nous aide à effacer nos clichés et préjugés que nous pouvons avoir envers les personnes migrantes. UniR propose un accompagnement très encadré et un mentorat qui nous permet de le faire même si nous sommes en activité professionnelle ou si nous avons des jeunes  enfants. C’est une expérience qui va vous faire grandir en humanité et en espérance. Lancez-vous, vous ne serez pas déçues !”

Marcela, Responsable pôle Migrations et Vie en Société, Conférence des évêques de France

A votre tour de devenir mentore et de participer à la construction d’une société plus inclusive et accueillante ! Envoyez votre candidature avant le 24 janvier !