Article écrit par Wesam Youssef, stagiaire chez UniR.

En 2023, un nouveau projet de loi Asile et Migration sera proposé par le gouvernement pour être débattu à l’Assemblée Nationale. Ce projet de loi s’inscrit dans la continuité de 21 projets de loi déposés sur le sujet de l’immigration en 30 ans.

Néanmoins, aucun projet de loi n’a permis d’engendrer un impact positif dans l’intégration des personnes exilées et nouvelles arrivantes en France, en particulier avec la présence de la confusion médiatique et politique, qui rend le fait migratoire moins visible. C’est la raison pour laquelle le Collectif pour l’accueil et l’inclusion des personnes exilées, dont UniR fait partie, a lancé une pétition pour demander la tenue d’une convention citoyenne sur la migration adressée au chef d’Etat. Celle-ci serait à l’image de la convention citoyenne pour le climat 2019-2020, qui a contribué à mettre en avant la question climatique comme un enjeu important de démocratie et de proposer des orientations politiques.

L’objectif de cette convention est d’influer sur la politique migratoire, permettre un débat démocratique apaisé et proposer des solutions concrètes en matière de législation sur l’immigration. 

Qu’est ce qu’une convention citoyenne ?

C’est un groupe de 150 citoyen.ne.s tiré.e.s au sort, qui vont être invités à travailler ensemble pendant 6 mois pour s’informer, débattre et fixer des orientations sur l’ensemble des questions relatives à l’accueil et au séjour des étrangers en France. Ces dernières seront soumises à l’État. 

C’est d’ailleurs une proposition en phase avec les déclarations du 12 mars 2022 du Président Emmanuel Macron : « Je veux que notre projet puisse reposer sur une méthode associant davantage nos compatriotes, dans la durée, en leur donnant une place comme véritables acteurs », appelant ainsi à mener « un nouveau grand débat permanent » avec les Français afin que « la responsabilité » des réformes « soit partagée ». 

Il est indispensable de changer le regard sur les personnes exilées, de repenser leur accueil et de trouver des solutions qui mettent en valeur leurs compétences et leurs parcours.

La question migratoire est un fait, il est inutile d’être pour ou contre puisque cela existe et existera ; surtout avec le changement climatique, les situations géopolitiques et économiques qui augmenteront de plus en plus le nombre de migrants en Europe.

À cet égard, le Collectif œuvre pour que des mesures concrètes soient prises quant aux personnes migrantes et pour montrer que faire face à ce phénomène est devenu une nécessité plutôt qu’un luxe.

UniR s’est allié à plusieurs organisations* pour faire entendre les voix des personnes exilées et appeler à cette mobilisation citoyenne. Pour contribuer à mettre en lumière cette convention, signez la pétition par ici.

* Le Collectif pour l’accueil et l’inclusion des personnes exilées est composé par UniR, Ashoka, Causons, Cuistots Migrateurs, Droit à l’Ecole, each One, Guiti News, J’Accueille, Kabubu, Kodiko, Komune, Konexio, La Fabrique Nomade, Le RECHO, LTF, Makesense, Observatoire des Camps de Réfugiés (OCR), Paris d’Exil, Refugee Food, S.W.A.G Studio,Simplon, Singa, Sistech, Stamtish, UEE, Weavers.