Ecrit par Marie Perez

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, a publié le 8 octobre son nouveau rapport sur l’engagement bénévole des personnes réfugiées et des demandeuses d’asile en France. Le nom du rapport, Il faut qu’on y arrive ensemble, témoigne d’une prise de conscience qui en est le cœur : la participation des personnes réfugiées aux décisions qui les concernent directement est une nécessité.

Ce rapport est le résultat d’une collaboration avec 160 structures, dont UniR, et près de 80 personnes réfugiées et demandeuses d’asile. Réalisé en un an, il a été complété durant la période du Covid-19 qui a vu le déploiement d’une multitude d’actions solidaires, notamment de la part de personnes en exil, pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables et les plus affectées par la situation. Retrouvez leurs portraits ici : #Aveclesréfugiés face à la Covid-19.

11 solutions pour faciliter la participation

Dans cette étude, 11 solutions ont été identifiées pour faciliter la participation directe des personnes réfugiées et demandeuses d’asile aux décisions qui influencent leur vie. L’importance de s’appuyer sur les compétences des personnes accueillies en France en leur offrant la possibilité de s’impliquer y est décrit comme un enjeu essentiel pour l’intégration. Pour cela, les témoignages ont mis en exergue le besoin des personnes exilées d’accéder rapidement à l’autonomie ; l’accès à des conditions d’existence décentes et la stabilité étant nécessaires pour envisager le bénévolat. Informer les personnes sur les enjeux et les bénéfices du bénévolat afin qu’ils et elles osent s’engager est également un besoin majeur : la communication et le partage de l’information entre les différent·es acteur·trices fait partie des solutions à explorer. L’accent a également été mis sur le besoin de prendre en compte les situations individuelles des personnes réfugiées et demandeuses d’asile, notamment celles des plus vulnérables. Prendre en compte la variété des expériences vécues et mettre en place des espaces favorables est nécessaire afin de libérer la parole et de garantir un accès équitable et des possibilités égales de participation aux prises de décision.

Accédez au rapport : https://www.unhcr.org/fr-fr/5f7eff084

La création d’une académie comme application concrète

Forte de sa volonté de mettre la parole et les expériences des réfugiées au cœur des réflexions politiques qui les concernent, la Délégation interministérielle à l’intégration des réfugiés (Diair) avec le HCR et l’IFRI, a annoncé la création pour 2021 de l’académie pour la participation des personnes réfugiées, afin qu’ils et elles s’impliquent dans la politique d’accueil et d’intégration en France et Europe.

En quoi ça consiste ?

L’académie réunira une dizaine de personnes – en tenant compte des critères de diversité – tous les mois pendant 2 ans, pour discuter avec des experts de thématiques telles que la prise de parole en public, les méthodes participatives et le fonctionnement institutionnel de l’accueil et de l’intégration en France et en Europe.

Cette académie est d’autant plus une grande opportunité qu’elle offre la possibilité d’intégrer les instances d’organisations partenaires à l’issue de la première année.

Les conditions pour y entrer :

  • Être réfugié·e statutaire ou bénéficier de la protection subsidiaire
  • Maîtriser le français (niveau B1-B2)
  • S’intéresser aux programmes et aux politiques publiques d’accueil et d’intégration des réfugié·es en France

Attention : la période de candidature termine le 15 novembre.

Vous êtes intéressé·e ? Retrouvez plus d’informations : https://accueil-integration-refugies.fr/lacademie/

Pour postuler cliquez ici : https://refugies.typeform.com/to/hTLJYFhj?fbclid=IwAR1jMxmOyNQLcLPN2NRS4VOPTG3PXsSshxPkjgxe9wGrZDZUwG0mnMx9nxM